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  Sarkis 

expositions temporaires
Les 42 heures du loup  
Hôtel Sarkis   
À partir du JPG du livret de Parsifal, 2005  
L'Atelier d'aquarelle dans l'eau  

présentation des collections
L'Atelier depuis 19380  

présentations des collections / archives
Modèles modèles 2   
Modèles modèles   

Vue partielle de l’exposition
coll. de l'artiste
photographie Sarkis
 




Sarkis, À partir du JPG du livret de Parsifal, 2005

in cycle Mille et trois plateaux, quatrième épisode
Connexions  /  du 25 octobre 2005 au 15 janvier 2006

Conçue et réalisée spécifiquement pour cette exposition, l’installation, sous le titre énonciatif « À partir du JPG du livret de “Parsifal” » de Sarkis, est d’une dramaturgie sobre qui tranche avec l’emphase de l’opéra wagnérien.

Pour Sarkis, traiter aujourd’hui de l’œuvre de Wagner, c’est prendre parti, prendre acte que l’œuvre du « vieux mage du Nord » comme l’appelait Nietzsche, portait en elle les ferments de la peste brune qui bouleversa l’Europe. « Parsifal », ode à la régénération du monde, apparaît comme une œuvre archaïque formellement et idéologiquement. Sarkis s’est intéressé au livret pour en retenir un court fragment, prélevé à la fin du premier acte, moment paroxystique où Parsifal – le chaste fol – est initié, sans la comprendre, à la transsubstantiation, alors qu’un chœur de voix s’élève pour louer Dieu. Dans un effet métonymique, Sarkis fait subir à ce fragment, une transformation complète de sa substance en une autre. Le texte en caractères Century Gothic, traité comme une image, est transcrit en fichier informatique JPG, qui donne une nouvelle partition qu’interprètent des voix synthétiques. L’ensemble du texte choisi, soit deux pages du livret, engendre la création de plus de cinq heures d’une musique obsédante où alternent – comme dans l’« Ursonate » de Kurt Schwitters – passages chantés et parlés. Alors que toute l’histoire de « Parsifal » est un recul dans le temps, ce nouvel opéra de Sarkis est une plongée dans l’intemporel.

La tonalité générale du dispositif d’exposition est un camaïeu qui va du gris au blanc. Gris du plomb qui recouvre le sol et les murs de la salle d’exposition, blanc du cryptage de la nouvelle partition projetée sur le plomb et synchronisée avec le chœur de voix synthétiques. Deux fauteuils de paralytiques, l’un à l’entrée de la salle, l’autre face à la projection, version moderne de la litière du roi Amfortas, sont désormais vides. Parfois évoquée par les bandes magnétiques enregistrées, extraites de leur emboîtage, la musique est souvent une présence fantomatique dans l’œuvre de Sarkis, ici elle se matérialise. Si la vitesse du son dans l’air est de 300 m/s, il aura fallu plus de cinquante ans, pour que l’onde du cri de Munch – que Sarkis découvrit adolescent – parvienne à nos oreilles, grâce à cet « opéra ».

« À partir du JPG du livret de Parsifal », constitue le pendant de « L’Atelier depuis 19380 », ouvert depuis 1994 au Mamco et actuellement présenté au deuxième étage.


Sarkis est né en 1938 à Istanbul, il vit à Paris.
www.sarkis.fr