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  Marcia Hafif 

expositions temporaires
Photographies  
Les Années romaines  
Italian Paintings, 1961-1969  
Peintures, 1962-1968  

Marcia Hafif
Marcia Hafif Photographies

Vues partielles de l'exposition
Marcia Hafif, Photographies

in cycle cycle Des histoires sans fin, séquence automne-hiver 2014-2015
29 octobre 2014 au 18 janvier 2015


« J'ai commencé à peindre sérieusement et à exposer à Los Angeles, où j'ai vécu brièvement en 1960. En décembre 1961, je suis allée à Rome où j’ai continué à peindre. En 1969, je suis retournée en Californie pour étudier à l'Université de Californie à Irvine jusqu’au printemps 1971. J’y ai très peu peint, seulement quelques toiles, quadrillées et en arc de cercle, qui sortaient du mur ou que je tendais sur des structures en bois semblables à une table ou à un lit. J’y ai trouvé plus tard un lien avec Supports/Surfaces dont j’ignorais  tout à l’époque. »


À son retour d’Italie, M. Hafif délaisse la peinture au profit de la photographie, de la vidéo et de l'installation, une façon de cesser d’être peintre, dit-elle, et de ne plus dépendre d’un seul médium. À Irvine, parallèlement aux photographies, elle réalise des courts-métrages et tourne un long métrage qu’elle décrit comme une histoire d'amour, influencée par Jean-Luc Godard, dont les étudiants sont les acteurs.

Les photographies qui composent la série U.C.I. Gallery, Irvine, CA 1971, 1-12 (1971) sont prises dans la galerie où doit être exposé son travail de diplôme et constituent ce travail. Chaque tirage noir et blanc est un détail de l'espace d’exposition et renvoie à l'espace lui-même. Plutôt que d’introduire des éléments exogènes dans l'espace de la galerie, M. Hafif se concentre sur l’espace, utilisant prise électrique, plinthe, sol, détails du plafond, etc. comme sujets. Les photographies accrochées à la hauteur des yeux sont disposées autour de la salle. En se tournant, le spectateur peut reconnaître ces éléments techniques ou architecturaux auxquels il n’attribue d’ordinaire pas d’importance. L’ensemble appartient à la période la plus conceptuelle de l’artiste. On peut cependant noter, dans la façon dont elle cadre les détails, une réminiscence des formes élaborées à Rome en 1964 dans une série de dessins exécutés au pastel gras, au crayon et à l’encre. Les dessins et collages de la période romaine (1961-1969) ne constituaient pas des esquisses pour les peintures, ils permettaient d'expérimenter des motifs qui n’y étaient pas abordés, tout en procédant des mêmes problématiques.

La série des Pomona Houses est contemporaine de celle produite à l’U.C.I. Malgré leur caractère  documentaire apparent — chaque maison est photographiée frontalement depuis le trottoir opposé, dans une lumière neuter — les tirages sont nostalgiques de l’enfance passée à Pomona, ville natale de M. Hafif où sa grand-mère habitait une grande maison victorienne couverte de bardeaux avec des tourelles et des balcons, propice aux jeux d’enfants. À son retour d’Italie, M. Hafif ne trouve plus qu’un parking à l’emplacement de la maison construite par son père à Laguna Beach et la grande maison victorienne a disparu. Traquant les vestiges de son enfance, elle sillonne la ville pendant deux mois et capte avec son appareil photo les quartiers, les voies ferrées et s’attarde à portraiturer les maisons construites dans les années 1920-1930 par une classe moyenne venue s’établir, depuis la côte Est, dans cette ville prospère, apportant avec elle des formes architecturales vernaculaires. En 1972, M. Hafif, installée à New York pour y trouver des cercles artistiques plus propices à la peinture, montre les négatifs à Ivan Karp, directeur de la OK Harris Gallery qui lui propose de faire une exposition et un livre. Alors qu’elle est en Italie, I. Karp choisit quarante-cinq photographies et publie le livre qui sera présenté dans l’exposition ainsi que des images projetées des maisons sélectionnées. Si M. Hafif connaît notamment Every Building on the Sunset Strip (1966) d’Ed Ruscha et l’intérêt que suscite alors le travail photographique de celui-ci, elle ne cherche pas à inscrire Pomona Houses dans la lignée des livres de Ruscha. Ses motivations sont autres, retrouver la maison de son enfance en fixant sur la pellicule des constructions en sursis. L’esthétique qu’elle adopte relève plutôt des principes concrets appliqués dans sa peinture et plus généralement dans l’ensemble de sonœuvre depuis les années 1960.


Marcia Hafif est née en 1929 à Pomona en Californie ; elle vit à New York.
www.marciahafif.com