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  Alain Séchas 

expositions temporaires
Marouflette   
Trivial Pursuit   

Pink Ladies, 2008
Acrylique sur papier, marouflé sur toile ;
155 x 220 cm

Porte d’Italie, 2008
Acrylique sur papier, marouflé sur toile ;
260 x 217 cm
coll. de l’artiste
court. Galerie Pietro Sparta, Chagny

Istanbul, 2008
Acrylique sur papier, marouflé sur toile ;
125 x 155 cm





Alain Séchas, Marouflette

in cycle rolywholyover, septième et dernier épisode
JEFFMUTE  /  du 25 février au 24 mai 2009

La marouflette est une spécialité culinaire du Nord de la France qui a pour ingrédient principal le maroilles, célèbre fromage qui fait le délice des gastronomes. C’est aussi le nom du racloir de caoutchouc qu’utilise le tapissier pour lisser le papier peint. C’est encore, dans le cas présent, un néologisme inspiré, de l’artiste français Alain Séchas pour qualifier la série de peintures entreprises depuis plus d’une année maintenant, dans le cadre de sa « reconversion » ou plutôt renaissance artistique. Le mot dérive de maroufle, sorte de colle forte tenace qui a donné le verbe technique maroufler – soit coller à la colle forte sur un support – ainsi que son substantif marouflage. Au début du XVIIe siècle – cela n’étonnera pas les familiers de l’artiste – le terme maroufle s’utilisait pour désigner le chat. Le traiter de « gros maroufle » était une plaisanterie consistant en un jeu de mots sur chat et chas, du nom d’une colle de farine servant précisément à maroufler.

Un chat, comme chacun sait, retombe toujours sur ses pattes, un Sé-chas aussi. Pour qui ne le connaît pas, A. Séchas a, depuis 1997, lié son destin et son œuvre aux figures félines, dessinées, gravées, sculptées, « néonisées » qui l’ont rendu célèbre alors même qu’il leur donnait vie pour pointer, avec une ironie non dénuée de justesse, les errances existentielles de l’Homme moderne. Avec les « marouflettes », A. Séchas opte pour une œuvre programmatique d’un tout autre genre, celui d’une peinture exempte d’anecdote et de bon mot, qui tient à distance figuration et récit, sans se dessaisir pour autant de la vitalité des œuvres précédentes. Réalisées à l’acrylique sur papier marouflé sur toile, elles paraissent emprunter au all-over des Nymphéas de Monet ou au dripping de Pollock leur absence de focale. ÀJoan Mitchell, ses vibrations colorées, à Richter ses transparences, à la peinture chinoise traditionnelle son exécution rapide, sans repentir, qui rend vaine toute velléité de réussite ou d’échec. Une peinture qui serait comme le croisement « d’une rigueur constructive à la Klee et d’une colère à la Grosz ». Abstraites, lyriques, expressionnistes, elles ne relèvent ni du manifeste, ni du plagiat. Ce sont des peintures « après-coup » qui ne revendiquent rien, sinon l’affirmation de la couleur retrouvée et le plaisir d’une exécution sans délai ni délégation, sans grandiloquence ni mission, juste peut-être l’illusion du retour à un âge d’or de la peinture et à son ingénuité première.

À plus de cinquante ans, à rebours des attentes du public, A. Séchas relance son œuvre, s’engageant dans la voie du risque et des retournements de style dans le sillage de Picabia, Duchamp, Morley…


Alain Séchas est né en 1955 à Colombes, il vit à Paris
www.alainsechas.com