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  Joëlle Tuerlinckx 

exposition temporaire
64 EXPOSITIONS-MINUTE. SUR MESURE, ÉCHELLE VARIABLE  

Vues partielles de l'exposition




Joëlle Tuerlinckx, 64 EXPOSITIONS-MINUTE.
SUR MESURE, ÉCHELLE VARIABLE

in cycle rolywholyover, premier épisode
onamatterpoetic  /  du 21 février au 6 mai 2007

Joëlle Tuerlinckx crée des installations qui questionnent autant le lieu de l’exposition que l’exposition elle-même. Elle transforme l’espace qui lui est donné en laboratoire de recherche, utilise des procédés inspirés par les systèmes scientifiques et académiques et cultive une forme de présentation qui est proche de celle de l’archive. Ses expositions se concrétisent sous la forme de chorégraphies d’objets trouvés ou réalisés, de manipulations d’éclairage dans la galerie, de projections de films ou de diapositives, d’écrans de papier ou de marques de graffiti, autant de manifestations matérielles dont la fonction principale est de mettre en œuvre sa pensée se saisissant du site. L’exposition se construit toujours par un travail en cours qui prend autant en compte les données spécifiques du lieu que la réactualisation des travaux antérieurs. Peut-être faut-il préciser que les œuvres sont rarement produites pour avoir une existence autonome, qu’elles paraissent n’avoir ni terme ni destination, ce qui leur permet d’être investies d’un sens à chaque fois renouvelé en fonction du contexte de la présentation. L’exposition est donc d’abord une appropriation du lieu, avec sa réalité physique concrète, sa réalité géographique, historique voire symbolique. J. Tuerlinckx conçoit ses interventions comme des récits qui ne se laissent jamais complètement saisir mais qui tentent de mettre en évidence, de décortiquer des modes de perception (en utilisant la comparaison, la juxtaposition ou encore en intégrant des éléments qui en perturbent la perception) et qui cherchent à engager le spectateur dans une expérience à la fois physique et conceptuelle.


Au Mamco, les salles du 4e étage ont une configuration abstraite, détachée de la structure du bâtiment. Comme le suggère leur nom, Magasin des panoramas, ces salles n’offrent pas de point de vue alentour mais proposent un dédale de murs dont l’uniformité fait penser au white cube, espace neutre par excellence. Ce qui caractérise cet ensemble d’espaces, c’est son parcours en boucle qui induit une idée de déambulation ou de déroulement séquentiel.

J. Tuerlinckx a intégré ces caractéristiques spatiales ; c’est donc avec cette appréhension du lieu qu’il faut lire le titre de son exposition, « 64 expositions-minute. Sur mesure, échelle variable ». Ce titre fait évidemment référence aux 24 images-seconde du cinéma. Il évoque une quantité de micro-expositions pouvant coexister dans l’espace, soit simultanément soit dans le déroulement du parcours. De manière plus ironique, ce terme fait aussi allusion à une accélération du temps qui influence nos modes de consommation, y compris ceux des expositions. Quant à la mention de la mesure, qu’elle soit comprise dans un sens physique ou conceptuel, elle renforce le lien spécifique entre la forme de l’exposition et le lieu. C’est aussi dans cette perspective qu’il faut voir le choix de J. Tuerlinckx de privilégier la présentation de papiers, d’images ou d’objets abstraits. Car c’est bien le caractère neutre et même abstrait des salles du Magasin des panoramas qui induit la stratégie mimétique sinon tautologique qu’emblématise les formes et les matériaux ici mis en œuvre.


Joëlle Tuerlinckx est née en 1958, elle vit à Bruxelles.