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  Marion Tampon-Lajarriette 

exposition temporaire
Camera 1, Plan 8  

Caméra 1, Plan 8, 2008
vidéo, 5’20 en boucle


Marion Tampon-Lajarriette, Camera 1, Plan 8

in cycle rolywholyover, septième et dernier épisode
JEFFMUTE  /  du 25 février au 24 mai 2009

Le travail de Marion Tampon-Lajarriette puise largement dans les œuvres marquantes du cinéma, mais aussi dans la télévision, la presse et la publicité. Il examine autant de systèmes de représentation pour en dégager les formes qui structurent notre idée du monde et déterminer comment ces images hantent notre rapport au réel. Elle parle d’un travail « au-delà des bords de l’image » où elle « […] esquisse des cartes, où de nouveaux parcours sont possibles ; déambulations libres où l’on passera peut-être à côté de l’événement, ce qui permettra justement d’assister à cet à-côté du spectacle et de parcourir le hors-champ infini de l’image ».

C’est ainsi qu’avec La Visionneuse (2008), elle invite le spectateur à parcourir littéralement quelques paysages de Stalker, le film d’Andreï Tarkovski. Une image projetée et figée attend d’être activée par le spectateur qui tient un joystick. Celui-ci se prend donc à jouer au caméraman puisque le mouvement ou la déambulation dans l’image permettent à chacun de construire sa propre séquence filmique et de jouer de certains effets optiques. Pour M. Tampon-Lajarriette le remake est une façon d’ouvrir l’image à un nouvel espace-temps possible, où la technologie numérique permet une navigation sans but ni repères dans les images qu’elle propose. Avec Manderley (2007), elle propose un vaste espace labyrinthique qui suggère une certaine traversée du film de Hitchcock, Rebecca. Elle ne reprend pas une séquence du film, encore moins un élément de l’intrigue, mais bien le lieu, le décor du film : le château de Manderley. Àl’aide d’une série de photogrammes, elle reconstruit un nouvel espace mental où se succèdent autant d’écrans de projection qui pourraient renvoyer à des projections-souvenirs dans un mouvement quelque peu vertigineux.

C’est encore un film de Hitchcock, La Corde, qui est à l’origine de Caméra 1, Plan 8 (2008). Cette fois, la vidéo ne reconstitue aucun lieu, aucun décor mais elle reproduit un mouvement-séquence de la caméra. La trajectoire originale de la caméra est dédoublée et ralentie deux fois, de façon à enregistrer ce mouvement qui examine la surface d’une mer de synthèse comme un flux continu. Cette image de pure abstraction éloigne encore le film de M. Tampon-Lajarriette de son référent qui n’apparaît que sous forme d’indice avec la bande-son. Bien qu’étant toujours dans une forme de remake, elle crée ici une image qui invite à la déambulation libre et à l’exploration de tous les hors-champs possibles.


Marion Tampon-Lajarriette est née en 1982, elle vit à Genève et à Paris.