Gina Pane
exposition temporaire |
Pierres déplacées, 1968 action in situ, Valle dell d'Orco (Turin), juillet 1968 8 photographies couleurs ; 100 X 260 cm coll. particulière, Paris Azione sentimentale, 1973 action à la Galleria Diagramma, Milan 7 photographies couleurs ; 120 X 100 cm coll. particulière, Paris Stripe — Rake, 1969 2m2 de sable, 1m2 de humus, 1 râteau en bois conçu par l'artiste portant sur sa barre l'inscription en lettres dorées : Stripe — Rake coll. particulière, Paris Le riz n° 1, 1970-1971 bac métallique rempli de terre et d'eau, alignement de tiges métalliques à 3 branches représentant la pousse de riz ; au mur le mot 'riz' en néon rose ; 2 micros ; une vitrine contenant une cartouchière U.S. ; une poignée de riz coll. Musée départemental des Vosges, Epinal |
Gina Pane, Tout ici ressemble à là-bas, 1965-1987 in cycle Vivement 2002 !, deuxième épisode |
« Vivre son propre corps veut dire également découvrir sa propre faiblesse, la tragique et impitoyable servitude de ses manques, de son usure et de sa précarité. En outre, cela signifie prendre conscience de ses fantasmes qui ne sont rien d’autre que le reflet des mythes créés par la société… le corps (sa gestualité) est une écriture à part entière, un système de signes qui représentent, qui traduisent la recherche infinie de l’Autre. » Figure majeure, féminine de surcroît dans le contexte des années soixante-dix, cette précision est d’autant plus signifiante référence absolue de l’art corporel en France de ces années-là, Gina Pane a développé une pratique artistique vécue dans l’expérience de son corps. Un corps fragile, vulnérable, cherchant à mettre à jour des représentations refoulées, entièrement tourné vers les souffrances du corps social. Un corps vécu dans la conscience d’une responsabilité de notre présence au monde, en osmose avec la société contemporaine, un corps biologique, psychologique, social, pouvant agir comme élément libérateur de l’individu « anesthésié par la vie urbaine et la société qui l'aliène ». |
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