Elena Montesinos
exposition temporaire |
Vue partielle de l'exposition The Camosound, 1999 installation avec 8 CD, casques et infrarouges coll. Fonds cantonal d'art contemporain |
Elena Montesinos, You Win !, 2000 in cycle Vivement 2002 !, premier épisode |
La pratique de la musique électronique est, pour Elena Montesinos, une activité d’importance égale à celle qu’elle développe dans le champ artistique. Ces deux occupations tendent à fusionner, tant dans la mise en forme que dans les modes opératoires. La plupart des interventions d’E. Montesinos n’ont pas une grande visibilité, elles se placent dans l’ordre de la présentation plutôt que dans la représentation. Ce qu’elle instaure, c’est un événement à vivre, à habiter ; son œuvre se donne comme un champ d’expériences et de possibilités. L’orientation de son travail conduit à ce qu'on la perçoive peu à peu comme une « technicienne d’ambiance ». Elle intervient avec et sur la technique, en la détournant le plus souvent de sa fonction purement économique et utilitaire. La technique se pose alors à l’origine d’expressions festives et ludiques. E. Montesinos conçoit ses projets comme des espaces concrets qui cherchent à introduire la notion de plaisir et de jouissance des sens et privilégient le contact et la tactilité. Son travail joue avant tout sur l’échange et il ne prend véritablement forme que dans la mesure où il instaure une relation avec le spectateur, considéré comme un interlocuteur direct. Il suffit de penser à sa participation à l’exposition « Anticipation Version 4.0 » au Centre pour l’image contemporaine, Saint-Gervais Genève (1998) où elle investissait un espace de transition l’ascenseur pour offrir au spectateur une bouffée d’oxygène dans un environnement sonore quelque peu oppressant. Ou encore à son intervention dans l’espace public intitulé « Sound of the System » (1998) qui faisait circuler en ville de Genève une limousine itinérante diffusant une bande-son à caractère subliminal. Mais E. Montesinos agit également de manière plus diffuse, comme par exemple avec son édition « Porte-bonheur ». Après avoir patiemment calligraphié en japonais l'idéogramme de la réciprocité sur un grain de riz signe qui se lit aussi bien à l’endroit qu’à l’envers , elle le distribue généreusement à son entourage. |
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