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De gauche à droite :
Midnight Special, 2000 et Like a Leaf, 1988 ;
court. : Galerie Maria Bernheim, Zurich.

 
 




français  I  english
du 12 octobre 2016 au 29 janvier 2017

Elizabeth Murray



Elizabeth Murray (Chicago 1940 — New York 2007) appartient à une génération de peintres américains qui ont eu à assimiler à la fois l’héritage de l’expressionnisme abstrait, du pop art et du minimalisme. Murray a étudié à Chicago puis en Californie avant de s’installer à New York à la fin des années 1960. Nourrie de ces différents contextes artistiques, elle a développé un travail qui questionne les relations entre le peintre et son sujet, ainsi qu’entre le tableau et l’espace dans lequel il est présenté.

Son œuvre émerge à l’orée des années 1970, dans une époque de remise en cause de la peinture moderne. Au contact d’une génération d’artistes comprenant Brice Marden, Joel Shapiro et Jennifer Bartlett, l’artiste compose d’abord avec des formes élémentaires mais ambiguës, qui oscillent entre figuration et abstraction. Ces motifs se déploient ensuite sur des formats monumentaux aux contours irréguliers. Influencée par les shaped canvases de Frank Stella ou les sculptures murales de Lee Bontecou, la peinture de Murray semble perpétuellement se métamorphoser. Elle se détache littéralement du mur pour affirmer sa matérialité et interagir avec le spectateur. Le dynamisme de la composition et la vitalité des couleurs amènent ces travaux abstraits sur un terrain plus excentrique que nombre de ses contemporains.

Les années 1980 voient l’œuvre de Murray se charger d’éléments issus de la culture populaire : la bande dessinée, le Street art, le dessin animé. Les formes sont plus explicitement biomorphiques, apportant une touche surréaliste et comique à l’œuvre. L’artiste a souvent dit que si le centre de son existence était la peinture, celle-ci avait tout à gagner à s'accommoder avec le reste de sa vie ; son répertoire de formes fait ainsi la part belle aux objets de son quotidien et l’anecdotique est porté aux dimensions de la grande peinture.

Les trois peintures présentées ici rendent compte tout à la fois de ce travail de réduction formelle, de déconstruction du tableau mais aussi de cette part plus figurative et onirique. Considérée outre-Atlantique comme une artiste majeure — elle est l’une des rares femmes à avoir bénéficié d’une rétrospective au MoMA de son vivant —, son œuvre n’a quasiment jamais été montrée en Europe.


L’exposition est organisée par Samuel Gross et bénéficie du soutien des galeries Pace, New York et Maria Bernheim, Zurich.