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  Peter Kogler 

expositions temporaires
Everynowhere  
Mamco, installation 1999   

Vue partielle de l'exposition
Sans titre, 1999
papier sérigraphié collé au mur
Sans titre, 1986
acrylique et sérigraphie sur toile ; 220 x 175 cm
coll. de l’artiste
Sans titre, 1986
acrylique et sérigraphie sur toile ; 220 x 175 cm
coll. de l’artiste

Sans titre, 1986-2007
matériaux divers
coll. de l’artiste
Sans titre, 1984
fusain sur carton ; 60 x 600 cm
coll. de l’artiste

Sans titre, nd
installation vidéo
son : Franz Pomassl


Peter Kogler, Everynowhere

in cycle rolywholyover, deuxième épisode
a collideorscape  /  du 6 juin 2007 au 9 septembre 2007

Depuis une quinzaine d’années et notamment depuis l’exposition « Documenta » de 1992 à Kassel, Peter Kogler est surtout connu pour des installations qui investissent l’espace dans sa totalité, recouvrant toutes les surfaces disponibles – murs, sols, plafonds – de papiers sérigraphiés. En 1992, un réseau de fourmis se déployait dans l’espace, alors qu’en 1997, toujours à la « Documenta », il recouvrait la totalité du hall d’entrée de la Documentahalle d’un entrelacs tubulaire monumental. Cette dernière intervention annonçait la manière dont allait se développer le travail : toujours plus en relation avec l’architecture. C’est ainsi que P. Kogler conçoit ses espaces comme autant d’expériences visuelles holistiques. Et c’est dans cet esprit que se développait son exposition au Mamco en 1999. Les murs étaient envahis par un réseau tubulaire dont la perception se modifiait au gré des changements de la lumière.

Toutes ces installations, qui produisent une séduction esthétique en même temps qu’une impression légèrement oppressante, se construisent à partir de quelques « patterns » apparemment très simples, tels que la fourmi, le cerveau ou les « tuyaux ». Ces motifs sont choisis pour leur lisibilité immédiate, leur degré suffisant de généralité mais aussi pour leur ambivalence puisqu’ils sont vecteurs de plusieurs hypothèses métaphoriques. En même temps, arrangement et répétition semblent s’employer à les transformer en signes vides pour les traiter comme des éléments décoratifs à la limite de l’abstraction. Le caractère parfois déroutant des espaces créés par P. Kogler est peut-être dû à cette ambiguïté des formes dont le registre oscille toujours dans une zone de mutation ou d’interface entre monde organique et univers machinique. De même, l’agencement de ces « patterns » semble toujours balancer entre vision microscopique et sensation macroscopique. Le corps y est pris dans une relation labyrinthique entre le lieu physique et un espace virtuel.

Le travail de P. Kogler fait fonds de l’esthétique de l’univers numérique qui détermine l’élaboration et l’aspect du motif comme des enchaînements sériels et des combinatoires infinies favorisées par l’informatique. Mais il n’entretient pas pour autant de rapport critique ou analytique à ce médium. Il utilise l’ordinateur comme un instrument ouvrant de nouvelles possibilités formelles et permettant d’innombrables combinaisons qui projettent les modules dans une dynamique exponentielle. Ce procédé incite aussi à considérer chaque œuvre ou chaque motif comme un segment d’une série virtuelle qui n’aurait ni début ni fin, idée d’un processus en boucle qui s’emblématise dans la succession des installations et animations vidéo.

L’exposition « Everynowhere » prend spécifiquement en compte la structure de l’espace qui articule sept salles en un parcours circulaire. Ce parcours est aussi l’occasion de jeter un regard rétrospectif sur l’ensemble de son œuvre. La présentation ne s’organise pourtant pas sur un mode linéaire mais au contraire à partir du principe synchronique de l’assemblage et du collage. Ainsi, cette démarche devrait permettre, par le biais de la superposition, voire de la saturation, de reconfigurer tout le travail en donnant aux œuvres de nouveaux contextes de signification, de nouvelles interconnexions.


Peter Kogler est né en 1959 à Innsbruck, il vit à Vienne.
www.kogler.net