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Vues partielles de l'exposition

Archizoom Associati, No-Stop City : residential parking Universal System, Internal Landscape, 1970 (détail)
bois, métal, papier, carton, tempera, acrylique et caisson lumineux ; 183 x 70 x 40 cm
coll. Centro Studi e Archivio della Comunicazione, Parme

Vues partielles de l'exposition




Art, architecture, utopie en Toscane (1960-1980)

in cycle Rien ne presse / Slow and Steady / Festina lente, quatrième épisode
Fragments d'un discours italien  /  du 28 mai 2003 au 21 septembre 2003

La Toscane connue pour être la terre de la Renaissance, a poursuivi cette vocation de l'art et de la culture au cours des siècles. L'exposition « Art, architecture, utopie en Toscane (1960-1980) » propose des travaux d'artistes qui ont travaillé dans cette région sans toutefois mettre en évidence une « toscanité » dans la diversité des langages qu'ils ont utilisés.

La « Galleria Schema », avec Alberto Moretti et Raul Dominguez, le premier peintre qui s'est généreusement consacré à présenter le travail d'autres artistes, a été pendant plus de vingt ans par ses nombreuses expositions un lieu de rencontre international. Quelques œuvres de A. Moretti, un choix d'affiches et de publications, de la revue « Schema informazione » aux livres d'artistes, constituent une riche documentation de la galerie et évoquent l'esprit de l'époque.

Entre la fin des années 60 et le début des années 70, Florence et les autres villes toscanes ont vu se développer une période très fertile de la pensée architecturale contemporaine, connue aujourd'hui sous le nom d'« Architecture radicale ». Des groupes comme Archizoom, Superstudio, UFO, Gruppo 9999 ou des personnalités comme Gianni Pettena, Remo Buti, Michele De Lucchi ont à cette époque voulu rénover les modèles architecturaux en utilisant des langages les plus variés. « Superarchitettura », l'exposition manifeste d'Archizoom et Superstudio à la Galerie Jolly 2 de Pistoia en 1966 est aujourd'hui présentée à nouveau grâce à une maquette qui reconstitue l'aménagement et les œuvres qui s'inspiraient de « l'architecture de la superproduction, de la super consommation, de la super induction à la super consommation, du supermarché, de superman et du Super ». Parallèlement, les thèses de licence d'Andrea Branzi, Gilberto Corretti, Lapo Binazzi, Gianni Pettena d'une étonnante fraîcheur d'esprit, sont exposées par l'intermédiaire de dessins, maquettes, photos et films. Viennent ensuite des petites expositions monographiques sur les recherches parallèles de Archizoom et Superstudio : les premières plutôt 'Pop' avec les images de la « Non Stop City », et les projets et vêtements du « Dressing design », les secondes plus minimales avec les fameux quadrillages Istogrammi et avec différents exemples de projets, dont certains utopiques comme « ll Monumento Continuo » et d'autres plus concrets comme le photomontage réalisé pour le concours pour « L'Archivio di Stato » de Florence. On trouve également le groupe UFO et l'ironie subtile et poétique de leurs analyses territoriales des maisons ANAS, ces constructions rouges à usage d'habitation et de magasin qu'on retrouve dans toutes les rues italiennes. Parmi les autres travaux présentés, ceux du Gruppo 9999 avec le projet proposé au concours pour l'Université de Florence, les « Architetture Impossibili » de Michele De Lucchi, la fameuse « Ice House » et les « Architetture inconscie » de Gianni Pettena, ou encore les assiettes à l'image des protagonistes de l'architecture radicale de Remo Buti.