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Bertille Bak, still de Usine à divertissement, 2016.
Courtesy de l’artiste.

Phoebe Boswell, still de Mutumia, 2016.
Courtesy de l’artiste.

Pauline Boudry & Renate Lorenz, still de Silent, 2016.
Courtesy de l’artiste.

Brian Bress, still de Man with Cigarette (on white), 2016. Courtesy de l’artiste et Cherry and Martin, Los Angeles.

Alessio Di Zio, still de Genesee, 2016.
Courtesy de l’artiste.

Cally Spooner, On False Tears And Outsourcing,
vue d’exposition au New Museum, New York, 2016.
Photo : Jeremiah Wilson. Courtesy Zero, Milan.





 
du 10 novembre 2016 au 29 janvier 2017

Biennale de l'Image en Mouvement



Organisée par le Centre d'Art Contemporain de Genève, la Biennale de l'Image en Mouvement investit le 4étage du MAMCO avec des œuvres de Bertille Bak, Phoebe Boswell, Pauline Boudry & Renate Lorenz, Brian Bress, Cally Spooner. Il s'agit d'une manifestation hybride unique en son genre, navigant entre art contemporain et cinéma, entre festival de films et biennale d’art.


Bertille Bak
Bertille Bak (1983, Arras, FR) propose pour la Biennale de l’Image Mouvement Usine à divertissement, un projet traitant de l’essor de l’industrie, à la fois florissante et menaçante, du tourisme de masse sur les populations traditionnelles locales. Avec une installation vidéo sous forme de triptyque, Bak met en regard trois communautés — de Thaïlande, du Maroc et de Camargue — soumis à l’exposition touristique ou sur le point de le devenir. À travers cette œuvre engagée, l’artiste tente une mise en spectacle idéale pour touristes en mal d’exotisme, tout en dénonçant en filigrane la mainmise capitaliste qui vient bafouer l’intégrité des peuples. Avec ses vidéos, ses installations et ses dessins, Bertille Bak interroge les notions d’identité, de communauté, de territoire et de mémoire, en portant l’Homme en étendard. Ses récits tentent de définir le présent d’un groupe dans une perspective constante de maintien du lien social.


Phoebe Boswell
Phoebe  Boswell (1982, Nairobi, KE) présente le projet Mutumia pour la Biennale de l’Image Mouvement. En Kikuyu, la langue maternelle de l’artiste, mutumia est le mot utilisé pour désigner la femme. Un terme que l’on peut aussi traduire par « celle dont les lèvres sont scellées ». Boswell proposera une installation multimédia immersive où des séquences d’images, d’animations et de sons composent une ode aux femmes, qui, dans l’histoire africaine, ont utilisé leur corps comme arme de résistance lors de conflits où elles ne purent faire entendre leur voix. Le visiteur est ici à la fois actif et passif, observateur et observé, confronté à une armée de femmes projetées et invité à leur prêter une voix.
L’histoire — l’identité — de Boswell est enracinée dans son statut d’expatriée et dans son parcours fortement ancré dans une exploration personnelle du la notion de domicile. Son travail combine dessins, animations, technologie numérique et installations complexes pour former un langage à travers lequel elle communique des récits mondiaux fragmentés, comme le sien.


Pauline Boudry & Renate Lorenz
Pour la Biennale de l’Image Mouvement, Pauline Boudry et Renate Lorenz proposeront un nouveau film, Silent, dans une installation présentée  en parallèle de leur performance au Théâtre de l’Usine TU. Le film s’ouvre sur la partition 4’33’’ de John Cage, interprétée par la musicienne Aérea Negrot sur la Oranienplatz de Berlin, lieu même d’un camp de réfugiés protestataires entre 2012 et 2014. Silent s’intéresse à la fois à l’expérience agressive d’être mis sous silence, et au silence comme acte de résistance, performatif et puissant, tel qu’il a été adopté par de nombreux mouvements de désobéissance à travers le monde. Cherchant à investiguer les liens entre ces deux moments, Silent suggère une performance qui permet du désir sans effacer des traces de vulnérabilité ou de violence. Travaillant en duo depuis 2007, Boudry et Lorenz proposent des installations cinématographiques revisitant des documents du passé, photos, partitions ou films en général, puisant dans l’histoire des moments queer effacés ou illisibles. Ces travaux présentent des corps qui sont en mesure de traverser et de tisser des liens entre les époques, laissant présager ainsi la possibilité d’un futur queer.


Brian Bress
Brian Bress (1975, Norfolk, USA) propose lors de la Biennale de l’Image Mouvement Man with Cigarette, une installation sous la forme d’un mur vidéo composé de quatre écrans, représentant en trois dimensions la reproduction d’un dessin au stylo et à l’encre d’un homme en complet fumant une cigarette que l’artiste a trouvé. Le style de ce dessin regorge de détails gênants tels que des perspectives erronées  ou des formes impossibles. Comme dans ses précédents  travaux, Bress s’appuie sur des sources bidimensionnelles, telles que le Dazzle Camouflage de Sol Lewitt ou ses propres collages et s’adonne à l’impossible tâche de restituer en trois dimensions ce qui ne peut exister qu’en deux dimensions, puis de lui rendre sa dimensionnalité à l’aide de l’écran.
Les œuvres audiovisuelles de Bress ont été décrites comme ingénieuses, humoristiques et dotées d’une complexité déconcertante. Elles utilisent l’art du portrait de manière créative, à l’aide d’écrans plats, rappelant des œuvres photographiques conventionnelles ou des peintures. Elles représentent des personnages que l’utilisation de masques et autres costumes rend abstraits.


Alessio Di Zio
Pour la Biennale de l’Image en Mouvement, Alessio Di Zio présente Genesee et Sioux Rapids, deux courts-métrages fantastiques improvisés, tournés dans des environnements artificiels, et mettant en scène des instants d’une magie déroutante, des fictions, des images iconiques ainsi que des esquisses de ses propres fantasmes et rêves.
Travaillant de manière particulièrement impulsive, le musicien et réalisateur Alessio Di Zio se plonge dans des environnements propices à la création de films intimistes. Initialement tournés pour un usage personnel, ses productions ont gagné les faveurs des critiques pour leur approche artistique et le traitement particulier des images qui les composent.


Cally Spooner
Pour la Biennale de l’Image en Mouvement, Cally Spooner (1983, Ascot, UK) propose Drag Drag Solo, une installation sonore, et en toile de fond des images en mouvement muettes, issue de son œuvre en cours. Depuis juin 2015, ce projet se traduit par des installations, conférences, études, ateliers, prose. Dans chaque cas, ces moutures partent de sa définition spéculative de la notion de sous-traitance : le fait de déléguer nos expressions et nos désirs à un langage stérile. Ce langage est conçu par des corps institutionnels/industriels extérieurs à l’individu, qui dirigent, contrôlent et érodent en fin de compte la vie. Pour la Biennale, Spooner a enrichi son étude d’une constellation de ramifications et autres contributions latérales non- synchronisées.
La pratique variée de Cally Spooner inclut essais, installations multimédia et événements « live » aux prises avec l’organisation et la dépossession de ce qui vit. La répétition théâtrale, ou la forme épisodique sont autant de formats qu’elle utilise, tant comme support que résultat de ses productions. Son travail puise dans la théorie, la philosophie, l’actualité et les personnalités en tant que formes de connaissance  et de collaboration à part entière, poussant celles-ci vers l’échec de façon à ce que de nouveaux modèles puissent être assemblés  et testés.