Depuis une trentaine d’années, Christian Marclay explore les liens entre sons et arts plastiques, entre performances, concerts, sculptures et installations. Son travail se situe à ce point de rencontre et d’influence entre la musique la plus expérimentale et le monde de l’art et tire parti des relations expressives entre son et image.
Alors qu’il était étudiant au Massachusetts College of Art à Boston à la fin des années 1970, son intérêt s’est tourné vers ce qu’il ressentait comme les formes artistiques les plus innovantes : la performance et la musique — Vito Acconci, Joseph Beuys et le punk rock —. Le mouvement punk est libérateur, l’accès à la musique est direct : on peut jouer sans maîtriser nécessairement un instrument. Christian Marclay devient musicien, son instrument sera le tourne-disque. Entre les techniques du scratch ou du sampling, ses performances superposent des genres musicaux très variés en un collage dissonant qui englobe tous les bruits-surprises provoqués par les rayures et dégâts de la surface des disques vinyle.

Circulant d’un pays à l’autre, de mois de décembre en mois de décembre, The Sounds of Christmas de Christian Marclay se vit en deux moments, le temps de l’installation et celui de la performance DJ. Classés par artistes, par genres, et disposés dans des bacs, quelques 1200 disques vinyle de musiques de Noël sont à disposition des visiteurs qui peuvent à leur gré feuilleter cette collection de vinyles trouvés, une « absurde archive », rassemblés par Christian Marclay.

Des deedjays — turntablists sont invités à mixer cette musique de circonstance lors de plusieurs concerts. Ils improviseront en ne jouant qu’avec les disques de la collection.